Ce lundi, j'ai eu le plaisir d'être reçu à la Maison de l'Ordre des avocats du barreau de Strasbourg, par Madame la Bâtonnière, Maître Christina Kruger. 

Ma dernière rencontre avec les représentants des avocats strasbourgeois remonte à février 2020 pour évoquer la réforme des retraites et la mise en oeuvre d'un système universel auquel s'opposaient les avocats, disposant à leur compte d'une caisse autonome. Bien évidemment, ce sujet épineux a été évoqué lors de mon entretien avec la Bâtonnière : je plaide toujours pour un système universel, en cohérence avec la nécessité d'anticiper le mur démographique en France. Néanmoins, je comprends la frustration des avocats, et des professions dotées de caisses autonomes, d'être assimilés aux régimes spéciaux. Je ne souhaite qu'une chose : que chacun soit gagnant dans cette réforme qui finira tôt ou tard par arriver. 

Parmi les autres sujets que nous avons évoqués, nous avons fait le point sur la situation économique et humaine des avocats en sortie de crise sanitaire, et un point de satisfaction déjà : les avocats de Strasbourg ne semblent pas avoir trop pâti des effets de la crise et la Bâtonnière me confirme qu'elle n'a pas eu connaissance de dossiers de confrères et consoeurs en difficultés financières importantes nécessitant des mesures particulières. 

Enfin, nous avons échangé longuement sur les différents textes actuellement en débat à l'Assemblée nationale ayant un impact sur leur profession et notamment le Projet de loi visant à restaurer la confiance en l'institution judiciaire. J'ai bien entendu les réserves exprimées par les avocats concernant la mesure instaurant une saisine par un tiers du conseil de discipline des avocats décrite comme peu adaptée à la réalité du terrain et risquant d'encombrer inutilement cette instance. Je me tiens sur ce point et les autres évoqués à la disposition de mes collègues membres de la Commission des Lois, et vigilant sur le texte quand il sera présenté en séance publique. 

Je tiens, pour conclure, à remercier très sincèrement les avocats, incarnation de notre Etat de droit et garants de nos droits et libertés, pour leur travail qu'il mène chaque jour au service du justiciable, et qui comme tout à chacun, ont connu de longs mois de crise très difficiles.