Alors que l’Eurométropole arrêtait le cadre dans lequel se déploierait la ZFE au cours d’un conseil exceptionnel, je recevais ce vendredi 15 octobre les représentants des artisans taxi et de la Chambre des Métiers d’Alsace pour recueillir leur avis et leurs préoccupations quant à cette transition décisive de nos mobilités.

La ZFE est un enjeu sanitaire et environnemental majeur. La majorité présidentielle l’a portée avec la loi d’orientation des mobilités et la loi Climat et résilience. Charge à l’exécutif strasbourgeois d’assurer le plein succès de l’opération en accompagnant les habitants et en offrant des solutions adaptées à tous.

Des réponses ont été proposées, avec la promotion des mobilités actives et des transports en commun. Face aux revendications des habitants pour une transition par la voiture électrique, l’Eurométropole a proposé des aides s’ajoutant à celles de l’Etat - avec des conditions de ressources beaucoup plus strictes. Le mécontentement qui redouble au moment où devrait se clore un premier temps du débat montre que trop de personnes sont oubliées dans le déploiement concret du dispositif. Il y a trop de gens qui sont laissés au bord de la route en ZFE.

Face au risque d’un rejet du dispositif, il est encore temps de réfléchir ensemble pour faire mieux. Je me suis ainsi lancé dans un temps d’échanges et de discussions avec les acteurs du territoire, afin de réfléchir aux solutions complémentaires qui restent à bâtir.

C’est dans ce cadre qu’a eu lieu un échange constructif avec les acteurs de proximité que sont les artisans taxi et la Chambre des métiers. Notre discussion a porté notamment sur la mobilité des personnes âgées, et la façon dont on pouvait prendre davantage en compte leurs spécificités. C’est pour eux que le report vers les mobilités douces et actives sera le plus difficile. Ce sont eux les premières victimes des accidents de la route associées à ces modes de transport. D’où notre proposition d’aider les taxis à acquérir des véhicules Crit’Air 1 et 0, afin qu’ils puissent proposer une offre à destination des seniors en contrepartie d’une prise en charge partielle de la course. 

Notre réflexion se poursuit, et nous prolongerons le dialogue entamé au cours des prochaines semaines afin de faire en sorte que personne ne soit oublié dans la ZFE.