Attentat de Strasbourg : ma question au gouvernement

Suite au drame survenu à Strasbourg le 11 décembre 2018, j'ai posé une question au ministre de l'Intérieur, en mémoire des victimes et en hommage aux forces de l'ordre :

"Antonio, Anupong, Barto, Pascal, Kamal : ces habitants ou visiteurs de Strasbourg étaient venus au marché de Noël pour y partager avec la foule joyeuse un moment de fête. Ils ont été tués par la folie meurtrière d'un terroriste et laissent derrière eux des familles et des proches dans le deuil. Nous ne les oublierons jamais.

Nous n'oublierons pas non plus les victimes blessées, dont certaines se battent toujours pour leur vie. Nous n'oublierons pas les citoyens réunis dans l'épreuve, leurs gestes de solidarité spontanée, leur communion lors de la marche blanche de dimanche.

Nous n'oublierons pas les femmes et les hommes, personnel de l'État, forces de sécurité, soignants, dont l'engagement et l'exemplarité forcent l'admiration.

Nous n'oublierons pas les messages de solidarité venus de la France et du monde entier, ainsi que de cette assemblée. Nous n'oublierons pas, monsieur le ministre, votre présence auprès des forces de l'ordre, celle de la ministre des solidarités et de la santé au chevet des victimes et en soutien aux soignants, la visite du Président de la République en symbiose avec la foule du marché de Noël rouvert comme un symbole de liberté, la présence de Mme la ministre des armées auprès des soldats de l'opération Sentinelle. Nous n'oublierons pas, monsieur le président, cher Richard, votre visite en famille.

Mes chers collègues, je voudrais adresser à la nation un message de gratitude pour ce magnifique élan de solidarité collective, et je voudrais croire que, tous ensemble, nous serons capables d'être guidés par la force de nos valeurs communes, plus puissante que celle de nos différences.

Alors que notre pays reste menacé par le terrorisme, que notre société est divisée par le récent mouvement social, c'est sur les forces de l'ordre que la République s'appuie pour garantir la sécurité des citoyens, premier devoir de l'État envers sa population. Le rôle de ces forces de l'ordre est tantôt salué et applaudi, tantôt décrié, et pourtant, elles sont les remparts d'une société libre. En quarante-huit heures, à Strasbourg, nos forces de l'ordre ont rendu à la ville sa sécurité. Si nous leur exprimons aujourd'hui notre gratitude, nous entendons également leurs préoccupations quant aux conditions d'exercice de leur métier. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer la manière dont le Gouvernement va en tenir compte ?"

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